Cancer du sein : Dépistage, causes, traitement... Mieux comprendre cette maladie.

Un cancer est une maladie initiée par une cellule normale qui se "dérègle" et se transforme. Ces cellules se multiplient de manière anarchique et excessive, formant une masse appelée tumeur maligne ou cancer. Les cellules cancéreuses ont la capacité de migrer par les vaisseaux sanguins et lymphatiques et envahir les tissus voisins, formant ainsi ce qu'on appelle des métastases.

Cancer du sein : qu'est-ce que c'est ?

Le cancer du sein se développe à partir des cellules qui constituent la glande mammaire. Il représente 33% des cancers féminin ce qui en fait le cancer le plus fréquent chez la femme. Il survient en particulier de 50 à 74 ans et peut également toucher les hommes, même si cela reste extrêmement rare.

Il existe divers types de cancer du sein, chacun évoluant à un rythme différent. Certains sont agressifs et progressent rapidement, tandis que d'autres évoluent plus lentement. Les cellules cancéreuses peuvent demeurer confinées dans le sein ou se disséminer dans d'autres parties du corps, causant alors des métastases. 

Le dépistage : la première priorité

Lorsqu'il est détecté à un stade précoce, le cancer du sein guérit dans plus de 9 cas sur 10. Ce chiffre baisse à seulement 26% lorsque la maladie est diagnostiquée à un stade tardif, ce qui rend son dépistage très important.

Comment détecter un cancer du sein ?

Un bilan est nécessaire pour affirmer le diagnostic  de cancer du sein et préciser les caractéristiques de la tumeur.

Dès l'âge de 25 ans, il est primordial de se faire dépister chaque année par votre médecin ou votre gynécologue. Celui-ci vous interrogera sur les facteurs de risque potentiels, et procèdera à un examen clinique qui consiste en une palpation des seins et/ou des creux auxiliaires.

En cas de doute, on procède alors à des examens complémentaires qui permettent d'établir un diagnostic.

Mammographie

La mammographie est une radiographie des seins utilisant des rayons X à faible dose pour détecter d'éventuelles anomalies radiologiques indiquant un cancer.

Cette examen consiste à prendre deux clichés du sein en le comprimant entre deux plaques. Cet examen permet de détecter des cancers de très petites taille, avant qu'ils ne soient détectable via une palpation ou que des symptômes tierces se manifestent.

Entre 50 et 74 ans, des mammographies de dépistage gratuites sont proposées aux femmes tous les deux ans.

Échographie et IRM du sein 

Fréquemment, une échographie des deux seins et des ganglions vient compléter la mammographie. À la différence de la radiographie, l’échographie n’utilise pas de rayons X mais un faisceau d’ultrasons pour former une image. Elle permet d'observer l'intérieur des glandes mammaires et aide notamment à identifier la composition des nodules détectés par palpation ou lors d'une mammographie.

L'IRM mammaire quant à elle offre une mesure plus précise du volume de la tumeur. Cet examen est particulièrement utile lorsque les seins sont denses ou pour surveiller le sein opposé.

Biopsie

La biopsie consiste à prélever des échantillons de la tumeur à travers la peau à l'aide d'une aiguille pour être ensuite analysés en laboratoire, on parle alors de biopsie "percutanée". Elle est guidée par les images obtenues lors de la mammographie et/ou de l'échographie et est effectuée par le médecin radiologue.

Réaliser une auto-palpation des seins

Les causes du cancer du sein

L'origine du cancer du sein résulte de multiples facteurs, et l'un des constats actuels est une augmentation progressive du risque de cette maladie au fil des années. Plusieurs facteurs de risque du cancer du sein ont aujourd'hui été identifiés bien que certaines incertitudes persistent quant à l'implication et à l'importance de chacun d'eux.

Facteurs de risques individuels

• l'âge et le sexe sont les premiers facteurs, puisque 80% des cancers du sein surviennent chez la femme après 50 ans. Plus particulièrement, environ 10% des cancers du sein chez la femme se manifestent avant 35 ans, près de 20% avant 50 ans, et environ 50% entre 50 et 69 ans.
• les prédispositions génétiques : Environ 10% des cancers du sein sont liés à une prédisposition génétique ou à des antécédents familiaux. Ce risque accru peut résulter de facteurs génétiques héréditaires, mais aussi du partage de modes de vie et d'environnements similaires. Si un parent de premier degré a eu un cancer du sein, de l'ovaire ou de l'endomètre, informez-en votre médecin.
• Les antécédents personnels peuvent favoriser le développement d'un cancer du sein. C'est le cas si vous avez une hyperplasie atypique du sein, si vous avez déjà eu un cancer du sein, de l'ovaire et/ou de l'endomètre ou si vous avez subi une irradiation du thorax pour un autre cancer.
• La durée d'exposition aux hormones naturelles joue également un rôle puisque le risque de cancer du sein est lié à cette durée. La puberté précoce ou au contraire la ménopause tardive sont donc des facteurs à risque
• Les contraceptions oestroprogestatives, bien qu'elles jouent un rôle dans la protection d'autres cancers féminin, augmentent aussi le risque de cancer du sein chez la femme.

Facteurs de risques comportementaux : 

Certaines habitudes de vie peuvent jouer un rôle sur l'augmentation des risques de cancer du sein.

• La consommation de tabac, ou le tabagisme passif est associé à une augmentation du risque de plusieurs cancers dont le cancer du sein, bien que le risque soit moindre pour les femmes dont l'entourage consomme du tabac. 
• La consommation d'alcool même modérée (dès un verre par jour), est associée à une augmentation significative du risque de cancer du sein. Des études de référence estiment que 17% des cas de cancer du sein sont attribuables à une consommation régulière. Une femme qui boit un verre d'alcool par jour augmenterait son risque de cancer du sein d'environ 10 %. Ce risque doublerait pour celles qui consomment deux verres par jour, triplerait pour celles qui en consomment trois, et ainsi de suite. Par ailleurs, la consommation d'alcool constitue un facteur de risque avéré pour de nombreux autres cancers, tels que ceux de la cavité buccale, de l'œsophage, du foie et du côlon-rectum.
• Enfin, le surpoids (IMC entre 25 et 29,9) et l'obésité (IMC de 30 ou plus) augmentent le risque de cancer du sein chez les femmes ménopausées. En revanche, l'activité physique est associée à une réduction du risque de cancer du sein après la ménopause.

Recommandations et préventions 

D’une façon générale, appliquer certaines mesures simples et applicables au quotidien permettent de limiter considérablement les risque de cancer du sein. On recommande ainsi de limiter au maximum sa consommation d'alcool, de pratiquer une activité physique régulière afin de maintenir un poids de forme, d'adopter une alimentation équilibrée, de ne pas fumer et limiter son exposition au tabac d'une manière générale. 

Le traitement du cancer du sein

Chirurgien, radiothérapeute, oncologue, médecin traitant... Une fois le diagnostic établi, toute une équipe de professionnels se concerte et propose à chaque femme un traitement adapté. Celui-ci dépend du type de cancer, de la localisation de la tumeur ou encore de l'état de santé du patient.

Différents traitements sont utilisés pour traiter les cancers du sein : la chirurgie, la radiothérapie et les traitements médicamenteux (chimiothérapie, thérapies ciblées et hormonothérapie).

Ces traitements peuvent être utilisés seuls ou combinés entre eux. Leur objectif peut être de supprimer la tumeur ou les métastases, de réduire le risque de récidive, de ralentir la progression de la tumeur ou des métastases, ou de traiter les symptômes causés par la maladie.

Vivre pendant et après un cancer du sein

La maladie et les traitements associés au cancer du sein entraînent des bouleversements important dans la routine quotidienne des femmes atteintes. Des mesures sont aujourd'hui mises en œuvre pour faciliter l'équilibre entre les exigences médicales et la vie de tous les jours.

Les aides à la vie quotidienne

Il est parfois difficile de s'occuper des tâches quotidiennes lorsqu'on suit un traitement ou après une hospitalisation. Les femmes touchés par le cancer peuvent faire appel à une aide à domicile qui pourront les aider dans les gestes du quotidien comme la toilette ou l'alimentation mais aussi les activités domestiques telles que l'entretien du logement, du linge, les courses etc.

Pour découvrir les possibilités de prise en charge en fonction de votre situation, n'hésitez pas à contacter à la fois votre caisse d'assurance maladie et votre mutuelle.

Aides, soutien psychologique, sexualité.

Après une chirurgie du cancer du sein ou d'autres traitements, il est normal de se sentir déconnectée de son propre corps en tant que femme. Les changements physiques, comme la perte de cheveux, les changements au niveau de la peau, les fluctuations de poids, la baisse de la libido et la fatigue, peuvent susciter des sentiments de différence et d'étrangeté. Dans de tels moments, il est bénéfique de solliciter un soutien psychologique auprès d'un psycho-oncologue. Ce professionnel peut vous aider à mettre des mots sur vos émotions, à établir des liens et à retrouver l'estime de soi.

Vous pouvez être orientée vers des professionnels de la santé, des groupes de soutien ou des associations de patients. Les consultations avec un psychiatre sont prises en charge par l'Assurance maladie, tandis que celles avec un psychologue sont couvertes uniquement dans le cadre hospitalier ou des centres médico-psychologiques (CMP). 

Si vous souffrez d'une dépendance au tabac, il est recommandé de demander un accompagnement auprès de votre médecin, qui pourra évaluer votre consommation et vous guider vers la meilleure solution.

Le cancer et ses traitements peuvent aussi impacter la vie intime des patientes, que ce soit sur le plan des rapports sexuels ou de l'affection en général. Les équipes médicales sont là pour vous conseiller sur les origines des troubles et les traitements à suivre, qu'ils soient d'ordre émotionnel ou physique.

Pour les proches de personnes atteintes de cancer, nous vous encourageons à vous renseigner sur la maladie, mais aussi vous adresser directement à la personne concernée pour savoir comment apporter le meilleur soutien possible.

Reconstruction mammaire et prothèses mammaires

Lorsque le traitement du cancer du sein implique une mastectomie totale, diverses solutions sont envisageables pour atténuer les impacts esthétiques sur la patiente. La perte de sein peut affecter profondément l'image corporelle et l'estime de soi, et les professionnels de la santé proposent généralement le choix entre une reconstruction mammaire par chirurgie ou l'utilisation d'une prothèse mammaire externe. La décision quant à la méthode à adopter est prise en concertation entre la patiente et son médecin, qui lui explique les différentes options disponibles. En ce qui concerne les prothèses externes, elles peuvent être adhérentes ou non adhérentes.

Pour connaître les coordonnées des différents lieux d’information concernant le cancer du sein, connectez vous sur www.e-cancer.fr/cancerinfo, rubrique ressources utiles, ou appelez Cancer info au 0810 810 821 (prix d’un appel local).

• Le principal traitement est la chirurgie mammaire. Elle peut être conservatrice et consiste à retirer la tumeur en conservant la plus grande partie du sein, ou non conservatrice, auquel cas l'intégralité du sein est enlevé. On effectue donc une tumorectomie (retrait de la tumeur) ou une mastectomie (ablation partielle ou totale du sein), associée ou non à une autre méthode thérapeutique (radio, chimio ou hormonothérapie) ;
• on peut également traiter le cancer du sein par radiothérapie. Celle-ci consiste à envoyer des rayons X ionisant de manière ciblée pour détruire les cellules cancéreuses ;
• la chimiothérapie est une méthode qui vise à tuer les cellules cancéreuses, donc à réduire la taille de la tumeur avant l'intervention chirurgicale. Si elle est réputée pour ses nombreux effets secondaires, sachez que la médecine a fait énormément de progrès pour les limiter ;
• d'autres méthodes peuvent être employées, telles que la thérapie ciblée ou encore l'hormonothérapie. Le traitement utilisé dépend, encore une fois, de la situation de la personne touchée par le cancer du sein

AVERTISSEMENT : Ces propriétés, indications et modes d'utilisation vous sont proposés par l'équipe de la Pharmacie des Drakkars. Ils sont souvent tirés de notre expertise ainsi que d'ouvrages et sites Internet de référence et sont en majeure partie confirmés par des observations en milieu scientifique. Toutefois, ces informations sont données à titre informatif et ne sauraient en aucun cas constituer une information médicale, ni engager notre responsabilité. Au moindre doute ou pour tout usage des huiles essentielles, des hydrolats et des plantes, consultez un médecin.