Cholestase gravidique : causes, symptômes, traitement...
La cholestase gravidique est une maladie propre à la grossesse. Elle survient lorsque le taux d'acides biliaires est trop élevé dans le sang. Normalement sans danger pour la femme, elle peut mettre en danger le fœtus si elle n'est pas bien prise en charge. On estime que cette maladie du foie touche environ 1 % des femmes enceintes dans le monde.
Quels sont les symptômes de cette pathologie hépatique ? Quelles sont ses causes et comment la traiter ? La Pharmacie des Drakkars vous explique tout.
Qu'est-ce que la cholestase gravidique ?
La cholestase gravidique est une maladie du foie qui touche la femme enceinte, en particulier lors du 3ème trimestre de grossesse. Elle survient lorsque le taux d'acides biliaires augmente significativement. En d'autres termes, il s'agit de la rétention de bile dans le foie. Ainsi, au lieu de migrer vers le système digestif, les acides biliaires refluent dans le sang.
Parmi les facteurs de risque, on trouve la génétique. Il semblerait que la cholestase gravidique survienne surtout dans certaines régions du monde (Scandinavie, Amérique du Sud), et qu'elle soit plus fréquente au sein des femmes d'une même famille. L'âge, le fait d'avoir déjà eu des enfants et de porter des jumeaux augmente également le risque de développer une cholestase gravidique.
Est-ce que la cholestase gravidique est grave ?
La cholestase gravidique n'est pas dangereuse pour la femme enceinte, sauf si celle-ci souffre déjà d'une maladie du foie. Dans la plupart des cas, elle ne provoque rien de plus qu'un inconfort à cause des démangeaisons, qui peuvent éventuellement mener à des insomnies ou de la fatigue. Elle se résorbe d'elle-même environ 2 à 3 semaines après l'accouchement. Dans de rares cas, cette pathologie hépatique prédispose au risque de pré-éclampsie, de diabète gestationnel, d'hépatite C ou encore de cirrhose.
En revanche, cette maladie peut être très dangereuse pour le fœtus. Les acides biliaires, à fortes doses, sont toxiques pour l'enfant que vous portez. Au-delà de 40 µmoles/L, il y a un risque de mort in-utero ou d'accouchement prématuré. Rassurez-vous : la cholestase gravidique n'est fatale pour votre bébé que dans 1 à 2 % des cas.
Quels sont les symptômes de la cholestase gravidique ?
La cholestase gravidique se manifeste de plusieurs façons. Les symptômes les plus fréquents sont les suivants :
- d'intenses démangeaisons, appelées "prurit gestationnis", en particulier la nuit, au niveau des mains et des pieds ;
- parfois, une coloration jaunâtre de la peau et du blanc de l'œil, signe d'une maladie hépatique (jaunisse).
Si vous constatez des démangeaisons sur vos mains et vos pieds qui s'étendent parfois à votre ventre, consultez votre médecin ou votre gynécologue-obstétricien sans tarder. C'est la rapidité de la prise en charge de la maladie qui assurera la bonne santé du fœtus.
Quel est le traitement de cette pathologie hépatique ?
Pour s'assurer qu'il s'agit bien d'une cholestase gravidique, votre gynécologue-obstétricien vous enverra effectuer une prise de sang. Celle-ci permettra de mesurer la quantité d'acides biliaires et le taux d’enzymes hépatiques dans votre système sanguin. Le professionnel de santé sera ainsi en mesure de déterminer si oui ou non, vous souffrez de cette pathologie hépatique, mais aussi sa gravité.
Le traitement de la cholestase gravidique repose sur la prise progressive d’acide ursodésoxycholique (AUDC), un acide biliaire naturel qui va favoriser le transfert de la bile vers le système digestif, et non vers le sang. En dernier recours, le traitement le plus efficace reste l'accouchement, s'il est possible. Au bout de 37 semaines d'aménorrhée, l'accouchement peut être envisagé. À partir de la 39ème semaine, il est presque systématique.
Vous avez des questions sur la cholestase gravidique, ses symptômes, son traitement ou ses causes ? N'hésitez pas à en parler à votre médecin ou à un professionnel de santé.
AVERTISSEMENT : Ces propriétés, indications et modes d'utilisation vous sont proposés par l'équipe de la Pharmacie des Drakkars. Ils sont souvent tirés de notre expertise ainsi que d'ouvrages et sites Internet de référence et sont en majeure partie confirmés par des observations en milieu scientifique. Toutefois, ces informations sont données à titre informatif et ne sauraient en aucun cas constituer une information médicale, ni engager notre responsabilité. Au moindre doute ou pour tout usage des huiles essentielles, des hydrolats et des plantes, consultez un médecin.