Sevrage Tabagique

Arrêt de la cigarette et substituts nicotiniques

La cigarette contient de nombreuses substances nocives pour la santé, à commencer tout simplement par le tabac, qui est cancérigène. Pour préserver sa santé, il est recommandé de ne pas fumer ou, pour les personnes fumant déjà, d’arrêter de fumer. Cependant, la présence de nicotine dans les cigarettes, cigarillos et cigares est à l’origine de la difficulté rencontrée par la plupart des fumeurs à stopper cette habitude. Substance hautement addictive, la nicotine va en effet procurer diverses sensations de “plaisir” au fumeur. 

Les effets psychoactifs de la nicotine vont ainsi procurer au fumeur des sensations de plaisir, de détente, mais aussi de stimulation intellectuelle. De plus, la nicotine donne au fumeur une sensation anxiolytique et antidépressive, mais aussi coupe faim. Ces différents “bénéfices” de la nicotine ne sont pas l’apanage de tous les fumeurs et peuvent varier.

Bien que la moitié des anciens fumeurs ait réussi à arrêter sans substitut nicotinique ni aide médicale (addictologue, notamment), l’arrêt du tabac est une étape très difficile. Plus l’on a fumé longtemps, plus il peut être difficile d’arrêter. Car, bien que la nicotine soit une substance très addictive, la cigarette représente en réalité trois dépendances différentes : la dépendance physique, la dépendance psychologique et la dépendance comportementale.

La dépendance physique

La dépendance physique à la cigarette est largement liée à la nicotine. Dans le cerveau, la nicotine va créer des récepteurs nicotiniques. La nicotine va imiter l’action de l’acétylcholine, une substance présente naturellement dans le corps humain et qui est à la base du fonctionnement des récepteurs de plaisirs. La nicotine va alors provoquer une augmentation du nombre de récepteurs de plaisir et les stimuler. L’addiction vient alors du fait qu’il faille que l’organisme se règle sur son seuil de nicotine afin de “contenter” tous ces récepteurs de nicotine de plus en plus nombreux. Ce seuil de nicotine est inscrit dans la mémoire dite neuronale, et ne disparaît jamais. En effet, les personnes ayant arrêté de fumer ne deviennent jamais des non-fumeurs mais restent des anciens fumeurs. Une reprise de la cigarette activera ces récepteurs nicotiniques qui reprendront une activité identique à celle qu’ils avaient avant l’arrêt du tabac. Chaque cigarette fumée augmente le seuil nicotinique du fumeur qui devra alors augmenter peu à peu le nombre de cigarettes fumées par jour pour ne pas ressentir le manque. 

Le fumeur pense aussi bénéficier d’effets positifs grâce à la nicotine, comme les effets antidépresseurs, anxiolytiques ou coupe-faim. Cependant, ces effets ne sont en rien bénéfique, mais ne font que renforcer l’addiction et la dépendance à la nicotine.

La dépendance psychologique

La dépendance psychologique est une dépendance qui n’est pas vraiment liée à l’addiction provoquée par la nicotine, mais plutôt par ce que représente la cigarette dans notre quotidien et la ritualisation de nos gestes et de nos habitudes. Lorsque l’on commence à fumer à l’adolescence, cette curiosité va aussi répondre, plus qu’à l’envie de “tester”, à un besoin de se conformer à ce qui fait que l’on est considéré comme “sociable”, “cool”, etc. L’adolescence étant une période où l’on se construit en tant qu’individu et durant laquelle on cherche à se faire une place dans la société, la cigarette peut-être considérée comme un “facilitateur”.

Cette dépendance psychologique vient ainsi du fait que l’on puisse penser que l’on sera moins sociable, plus déprimé, que l’on ne pourra pas retrouver du calme, de la sérénité ni se calmer sans fumer une à plusieurs cigarettes. Il s’agit d’ailleurs des inquiétudes que l’on ressent lors de l'arrêt du tabac : les sautes d’humeurs, l’irritabilité, en raison de l’absence supposée d’autres moyens de retrouver apaisement et plaisir que dans la cigarette. 

Cette dépendance psychologique amène la cigarette à être présente dans nos rituels quotidiens.

La dépendance comportementale

La dépendance comportementale rejoint la dépendance physique et la dépendance psychologique. En effet, l’entrée de la cigarette dans notre vie l'inclut dans nos habitudes, notre routine, notre quotidien.

Il n’est pas rare d’entendre des anciens fumeurs expliquer qu’il est primordial de changer ses habitudes de vie et de se créer d’autres rituels pour réussir à arrêter de fumer. La cigarette du matin, “la pause clope” au travail, la cigarette digestive après le déjeuner, la cigarette du soir, la cigarette en terrasse, etc. sont des habitudes que l’on prend et desquelles il est très difficile de se défaire, notamment pour la première cigarette de la journée, qui va recharger le taux de nicotine épuisé au cours de la nuit.

Il est donc possible de trouver des anciens fumeurs qui rechutent, non pas en raison du manque de nicotine, mais bien par la difficulté de changement de leurs habitudes. Un fumeur portant la main à sa bouche plusieurs dizaines, voire centaines de fois par jour, cette habitude même va être difficile à laisser de côté. 

Le rôle des substituts nicotiniques

Pour réussir à mettre un terme à ces trois types de dépendances, il n’est pas rare d’avoir besoin d’aide. Les substituts nicotiniques vont alors apporter un soutien de qualité au fumeur en passe de devenir un ancien fumeur, car ces substituts, notamment les gommes à mâcher et les patchs vont apporter au corps la dose de nicotine qu’il demande, mais tout en la diffusant beaucoup plus lentement que l’inhalation de la fumée de cigarette. 

Cette assimilation plus lente de la nicotine par le cerveau va faciliter un arrêt progressif et durable de la cigarette, car le cerveau demandera de moins en moins de nicotine. Il sera donc possible de baisser le dosage de nicotine de manière progressive jusqu’à un arrêt total. 

Si le sevrage nicotinique ne prend en réalité que quelques jours, le sevrage aux dépendances psychologique et comportementale peut prendre entre 6 mois et un an. 

Autre avantage du substitut nicotinique dans l’arrêt du tabac : la régularisation de prise de poids. Dans l’esprit de nombreux fumeurs, l’arrêt de la cigarette va engendrer une prise de poids pouvant être relativement élevée. Cependant, cette prise de poids n’intervient pas systématiquement, et n’est parfois que le résultat du grignotage compensatoire aux envies de fumer. Il reste néanmoins établi que le retour d’un goût et d’un odorat “normaux” sont aussi parfois la cause d’une prise de poids. 

Le substitut nicotinique va permettre de régulariser cette potentiellement prise de poids, mais il convient aussi de conserver une bonne hygiène de vie et de ne pas oublier la pratique essentielle d’une activité physique régulière. 

Les substituts nicotiniques sélectionnés par la Pharmacie des Drakkars se présentent sous différentes formes : 

• les patchs ; 
• les gommes à mâcher ; 
• les comprimés ou pastilles ; 
• les sprays et inhalateurs. 

Ils sont représentés par 4 grandes marques : 

• Niquitin ; 
• Nicorette ; 
• Nicotinell ; 
• Nicopass. 

Retrouvez tous les substituts nicotiniques disponibles sur le site de la Pharmacie des Drakkars.

N’hésitez pas à prendre conseil auprès de notre équipe de pharmaciens qui se tient à votre disposition par téléphone ou en officine du lundi au samedi. N’hésitez pas non plus à demander conseil à votre médecin pour débuter un sevrage tabagique à l’aide de substituts nicotiniques.